La construction de mémoires parfois rivales commença dès la Libération : précocement celle de ceux qui, héros éponymes, laissèrent la vie et leurs noms aux rues et places de nos villes; bien plus tardivement, celle des déportés, déportés politiques, déportés dits "raciaux".
Des ouvrages, dans une perspective mémorielle, puis historique, s'efforcèrent de reconstituer cette époque où Vichy tenta d'imprimer sa marque, où l'occupant pilla et réprima avant de se replier. Les témoignages disaient l'intensité des drames vécus auxquels les historiens tentaient d'apporter une cohérence de lecture et de compréhension en intégrant les enjeux du moment.
Cet ouvrage qui s'appuie sur ce que l'on peut considérer aujourd'hui comme des acquis est enrichi grâce à l'utilisation de fonds photographiques, parfois inconnus et de très grande qualité. Les auteurs ont voulu parvenir à un équilibre par un dialogue entre les textes et les images, en éclairant ces dernières par la complexité de contextes mouvants.
plus de 200 photos et documents N/B et couleur (dont une cinquantaine de photos inédites du fond Alix).